Les solutions chanvre pour le bâtiment / Building solutions with hemp

« Le Chanvre est une très ancienne culture française, antérieure au Moyen Age. Chaque ferme possédait sa chènevière, située sur les meilleures terres qui bénéficiaient d’une partie des engrais organiques, pour les besoins personnels des exploitants. Tout était utilisé dans cette plante, cultivée dans toutes les régions : la graine (chènevis)pressée donnait de l’huile pour l’éclairage, la fabrication de glu, de savon et plus tard de peinture (son utilisation alimentaire a toujours été très localisée) ; le tourteau résiduel servait à l’alimentation animale ; la tige, défibrée, produisait de la filasse permettant la fabrication de ficelles et cordages ou, après filage et tissage, la confection de toiles plus ou moins fines ; la marine à voile et les armées furent les plus importantes consommatrices du chanvre (cordes, élingues, voiles, sacs, tentes, vêtements, colmatage des coques, filets de pêche, sellerie, etc…). La chènevotte, cellulose à pouvoir calorifique, située à l’intérieur de la tige, servait à aviver le feu de l’âtre des domiciles ou des ateliers ; elle permit la fabrication d’allumettes soufrées. »

Extrait de : « Le Chanvre en France » – Auteur : Henri Alain Ségalen – Editions du Rouergue


Le chanvre est une culture annuelle cultivée en Europe depuis l’arrivée des Celtes. Il se sème entre mars et avril pour une récolte entre septembre et octobre. Il suffit d’un semoir à blé pour le semis, dans une terre profonde (semi 50 – 55 kg/ha). Contrairement à ce que l’on peut entendre la plante a besoin d’un minimum d’eau pour ses phases de croissance (juin) et de floraison (Août). La racine fasciculée plonge jusqu’à 2 m de profondeur pour chercher ses nutriments. Les hauteurs de plantes sont variables en fonction des variétés ; elles peuvent atteindre 3 m… Le chanvre industriel est aussi une culture très règlementée, et l’Europe ne permet la culture d’une trentaine de variétés, toutes homologuées au catalogue européen, avec un taux de THC < 0.2 %. En règle générale, l’agriculteur passe un contrat de culture avec un transformateur agréé, qui lui achètera les produits de récolte.


Avec un cycle court de 100 jours, cette culture reste très intéressante pour les agriculteurs car paille et graines (chènevis) sont valorisables.
La plus grande contrainte vient de la récolte… Le fauchage ou le moissonnage sont mécanisés, mais si les fibres très solides du chanvre se prennent dans les roulements des machines, la casse peut être sérieuse… Aujourd’hui les machines sont plus adaptées, mais surtout dans les grandes zones de productions. Une fois fauchée la paille est séchée sur champs avant d’être conditionnée en balles ou en bottes.

La plante sèche contient deux parties :

  • L’ÉCORCE qui contient la fibre et qui nous sert à fabriquer la laine de chanvre. Cette partie représente 30 à 35% du volume de la paille.
  • L’INTÉRIEUR DE LA TIGE est le bois de la plante que l’on appelle la chènevotte. Cette partie représente 65 à 70% du volume de la paille.

Les intérêts de la culture :

  • une culture à cycle court
  • pas de traitement en cours de culture
  • supprime seul les adventices
  • des produits de récolte valorisables (fibres, chènevotte, graines)
  • une excellente tête d’assolement
  • amélioration des sols en rotation de culture
  • moyenne de rendement à l’hectare de : 7 à 8T en paille – 500kg à 1.5T de graines
  • une multitudes d’applications pour l’avenir



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